24 décembre
une nuit parmi tant d'autres
perdue dans ce qui me semble une pensée
puisque la neige n'a pas cessé d'exister
tant qu'elle tombe
on lève la tête
un regard plutot en biais
en travers du vent
cette partie blanche
que me donne l'infini
dans ses flocons
si l'existence par elle-même
ne cessait de tourbillonner
je pourrais les compter
un à un
recouvrir ainsi ma peur
voir la trace de ce qui
tient mes pas
m'arrêter à la porte de la lune
dors ma blanche
que je te prenne
dans ma tête
l'aventure nuptiale se termine
en opus
intransigeant
celui de la violence
des mots
quelques comprimés
refoulés
se terminent sur mes lèvres
il neigera
sur ton absence
Louve
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