orage
je suis assise sur le bout du quai, les jambes dans le vide. le lac est noir en cette nuit, et ma montagne découpe un ciel qui se voile doucement. l'orage approche, je la sens. cette odeur, ce silence. et ma mère, la lune qui me regarde, craintive. au loin, des éclats de lumière, il arrive. je l'attends, on a rendez-vous ce soir... ma
peur, je
pleure, je
suis là, dans le vide, mes pieds sur l'eau. et au matin, j'entre doucement dans la couverture de laine tissée de remous.
nuage
la
blanche plonge |
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Copyright Louve Mathieu, 1999